05nov 10
D’ abord un mot sur la lutte : elle continue. Ne jouez pas votre petit journaliste. Ne commencez pas à vous faire des mines inspirées sur le reflux de la mobilisation, la victoire du gouvernement et tout ce saint frusquin des muscadins du pouvoir. La mobilisation est intacte ! Dans les cœurs et les esprits elle s’est enracinée et élargie. Le six novembre : la manifestation. Moi je serai à Brive ce jour là, car il y a un salon du livre où parait-il je dois être absolument. Il faut dire que mon bouquin se vend comme un feu dans l’herbe sèche. En voila quarante mille d’édités. Je suis dans toutes les listes des meilleures ventes et pas peu fier de ça ! Bonne occasion aussi pour voir les copains de Corrèze et du Limousin. Je manifesterai avec eux samedi. Et la veille je suis dans le Lot, à Figeac, pour un banquet républicain.
J’ai tellement de retard sur ce que je veux dire sur ce blog ! Je laisse donc la parole à mon ami Eric Coquerel pour dire ce que nous inspire l’incroyable déclaration où Jean Paul Huchon dit qu’il préfère Le Pen à moi ! Je vous demande si vous voulez nous aider à desserrer cet étau spécial de mépris, si dangereux pour la gauche, d’agir aussi, chacun d’entre vous, sur vos socialistes locaux pour que cette mode soit tuée dans l’œuf !
Pendant les jours où vous n’avez rien lu sur ce blog, j’ai vécu la préparation et le tournage de l’émission « Vivement dimanche » chez Drucker. Ma détente a été d’écrire sur deux sujets. L’un à propos de la « stratégie médiatique », l’autre sur l’état de la crise. Cette fois ci je publie ma note sur la crise. C’est le plus urgent selon moi. En fait je recule cette publication depuis mon entretien avec Pedro Paez, l’ancien ministre de l’économie de l’équateur, actuel responsable pour ce pays de la nouvelle banque du sud. En lisant cela je ne vise pas à désespérer madame Laurence Ferrari ni les autres grands esprits qui ont décrété que je n’avais ni idée ni programme. Non. Au contraire, qu’ils restent dans leur ignorance et suffisance méprisante. Ca ne nuit qu’à eux. Par contre, je veux permettre à ceux qui ont bien compris que j’ai l’un et l’autre, d’accord ou en désaccord, de réfléchir. Et de comprendre pourquoi je plaide pour une politique économique de définanciarisation de l’économie française et son dételage d’avec l’économie américaine. Toutes choses qui imposent une révolution citoyenne pour avoir le rapport de force. Je veux aussi prendre date. Le cadre intellectuel de notre analyse n’est pas celui des gros malins du FMI et des autres brutes européennes qui prétendent guérir le malade de la dette publique. Eux vont nous faire mourir guéris ! Leur politique ne vaut rien car elle fait comme si existait un monde économique pur et parfait là où règne une obscure pétaudière dominée par un voyou très violent : les Etats-Unis d’Amérique source de tous nos maux ! Après ça deux mots s’agissant de l’émission de Drucker.
Le simple fait de nous voir par million va leur mettre le bourdon. Il est essentiel qu’ils sachent que nous les attendons au tournant. Evidemment, ca posera aussitôt la question : « et maintenant on continue comment ? ». Ne cherchez pas midi a quatorze heures ! On fera ce que les syndicats nous diront de faire. Je continue de proposer, avec le Parti de Gauche, l’idée d’une manifestation nationale monstre à Paris. Un évènement comme il y en a un tous les vingt ans dans ce genre. Comme notre manifestation contre la loi Falloux. Le temps de préparer ça sur le terrain, de collecter les sous, d’organiser les transports c’est une immense agitation et conscientisation qu’on organiserait de tous côtés. Evidemment ce sont les syndicats qui peuvent organiser ça et donner les consignes. Pas nous. On verra donc ce qu’ils nous disent de faire. Et ce qu’ils nous disent on le fera, parce qu’ils sont unis et qu’ils ont dirigé le mouvement au bon rythme jusque là, d’après ce que je vois.
L’échec des démocrates aux élections intermédiaires des Etats-Unis est un désastre mondial. Non parce que la politique démocrate est mise en panne. C’était une petite bibine à peu près indétectable compte tenu des problèmes à régler. Mais parce que maintenant, il y a trop de monde dans la cabine de pilotage : les militaires les démocrates de gauche et de droite, les républicains. Si bien que c’est comme s’il n’y avait plus de pilote du tout dans l’avion. Au consensus politique avec les républicains voulu par Obama, cette illusion mortelle, suit à présent un consensus subi. Rien ne peut plus se faire sans leur accord. C’est déjà grave. Mais comme eux-mêmes sont sous la pression de l’extrême droite, c’est pire. Ce sera donc la loi du plus petit commun dénominateur libéral. Dans le contexte, le désastre est assuré.
Les USA vont être engloutis par la masse de capitaux fictifs qu’ils ont engendrés et sur laquelle flotte de plus en plus en plus mal le vaisseau amiral du capitalisme mondial. Car la ligne du moins d’état, et moins d’impôts, moins de solidarité, pour relancer la production qui, parait-il, épongera les dettes a déjà prouvé mille fois son inanité. Le déclenchement de guerres régionales type Afghanistan ou Irak, pour faire tourner artificiellement la production à partir de l’économie d’armement a aussi atteint sa limite. Que reste-t-il ? Pour colmater la brèche qui s’est déjà ouverte à plusieurs reprises depuis vingt ans la seule parade utilisée avait consisté à injecter des milliards de dollars de crédit pour empêcher l’activité réelle de s’effondrer. Après la dernière crise c’est ce qui a été fait, encore une fois. Au niveau mondial, on se souvient de ce G20 ou avaient été annoncés mille milliards de dollars fabriqués dans la joie et la bonne humeur sous la houlette du FMI. Aux Etats-Unis, des centaines de milliards de dollars avaient déjà été injectés par l'administration Obama, après celle de Bush, Georges, l’idiot. D'abord pour sauver les banques américaines, ensuite pour relancer la croissance. En vain. L'économie des Etats-Unis tourne à vide. Alimentée depuis des décennies en dettes et capitaux fictifs, elle a franchi le cap où plus aucune dose supplémentaire de drogue ne suffit à la maintenir hors d’état de manque. Il en est ainsi parce que c’est une « loi » de l’économie réelle : vient toujours le moment ou la masse des signes monétaires doit s’accorder avec la réalité qu’elle est sensée représenter. Mais cette « loi » se vérifie dans des conditions d’exceptionnelle gravité.
Pedro Paez, ancien ministre de l’économie de l’Equateur m’avait montré des graphiques économiques très alarmants sur ce thème, au début du mois, a l’occasion d’une rencontre a Bruxelles. Il publie bientôt un article sur ce thème. Que voit-on sur ses graphiques ? D’abord que les USA ont essayé une politique de décroissance lente de la masse monétaire. Ils épongeaient en douceur. Lentement. La masse du crédit disponible accompagnait le mouvement. On peut dire qu’ils jouaient l’assainissement, dans la durée. Mais la courbe de la production suivait aussi le mouvement. Là était le risque : que le moteur s’éteigne. On voit alors, sur ces graphiques, soudainement, s’envoler le crédit. On comprend que le niveau de ralentissement de l’activité a été jugé inquiétant et qu’il s’agissait de le stimuler de nouveau. Trop fort. Le coup d’accélérateur a emmené le véhicule dans une direction aberrante : les logements construit sous « subprime » en sont l’emblème. Des gens insolvables ont pris en charge la relance de l’économie. A première vue c’était tout bénéfice. Un pauvre croit qu’il va devenir riche en achetant à crédit. Puis il tombe à terre. Son bien est revendu avec une belle marge du fait de l’envolée de l’immobilier. Le préteur est remboursé. Le pauvre est mort. Le riche est plus riche encore. Pas belle la vie ? Ajoutez à ça la guerre d’Irak et celle d’Afghanistan. Elles permettent de collecter et dépenser un maximum qui revient a domicile à quatre vingt pour cent comme le montre le rapport dont je vous ai déjà parlé ici. Tout allait comme d’habitude. Mais cette maudite courbe du crédit, comme les arbres, ne pouvait pas monter jusqu’au ciel comme le dit l’adage. L’accident a eu lieu. Celui de subprime. Tout le système s’est bloqué par la contagion de « papier pourri » dans les caisses et les bilans d’entreprise.
On voit alors sur les courbes de Pedro Paez le crédit et la production s’écrouler. Une courbe alors s’élève aussitôt brutalement : celle de la masse monétaire ! Ce sont les milliards d’argent fictifs créés par la réserve fédérale. Et là: stupeur ! Le crédit aurait du repartir aussi violemment et la production suivre. Tout cela aurait du se voir sur les graphique avec juste un effet de décalage dans le temps lié à la circulation de l’eau dans les tuyaux. C’est cela qu’on avait observé dans les précédentes crises. Comme dans un feu qui s’éteint, faute de buches, la banque jetait du papier et cela faisait une belle flambée qui faisait assez illusion pour que tout ronronne à nouveau. Mais cette fois ci le rebond a été timide. Une deuxième injection a suivi. Pschitt ! Effet quasi nul. Le moteur n’est pas reparti. On n’en est pas sorti. On en est toujours là. La production des USA a reculé. Que faire à présent ?
Naturellement aucun dirigeant n’a l’intention de proposer une relance par la consommation populaire aux USA. Cela voudrait dire de la relance salariale ou sociale avec des systèmes de sécurité sociale dont les américains, chauffés à blanc par leur presse éthique et indépendante, considèrent que c’est le début du communisme. Mais ce n’est pas tout. Relancer pour acheter quoi ? Tant de choses sont produites ailleurs. L’économie productive réelle, c’est presque rien aux USA. L’agriculture c’est 1% du PIB. L’industrie ? 10 %. Les USA sont un fantôme dans l’ordre de la production. L’essentiel du chiffre ce sont des « services » comme le disent les ravis de la modernité ! Du papier, des bureaux qui brassent des papiers à propos d’autres papiers : de l’assurance, de la banque et ainsi de suite. Il y a donc deux lignes d’action chez les belles personnes nord américaines. Les unes veulent un dollar faible pour relancer la production en la faisant remorquer par le reste du monde et ralentissant l’import par une élévation de son cout. Le modèle grotesque du libre échange mondial. Celui qui oblige à admirer l’économie allemande qui vend des machines à la terre entière mais laisse dans la pauvreté le quart de sa population. Ou le modèle français des champions internationaux et du déménagement général de tout le reste. Ceux là vont finir par avoir le dernier mot on dirait. Mais pas volontairement. Le dollar baisse parce que le monde sait que c’est une bulle ! Malheur !
C’est ce que veulent à tout prix éviter les amis du dollar fort. Ces gens savent que leur économie repose sur la valeur reconnue à cette monnaie ! Ceux là savent que plus le dollar baisse plus ceux qui en possèdent les vendent car c’est le gros des actifs de leur bilan. A quoi bon stocker un papier qui fond à vue d’œil ? Il n’y a qu’une raison de le faire : c’est qu’il n’y ait rien d’autre à la place. Mais justement il y a. L’euro par exemple. Les USA sont donc dans une tenaille. D’un côté les chinois, avec leur monnaie pas chère, étouffent la production yankee avec leurs produits. De l’autre les européens cocoonent les rentiers avec une monnaie chère et stable que protègent des politiques d’austérité sadiques. Les nord américains jettent donc des millions de dollars supplémentaires dans les tuyaux. En vain. Normalement le moteur va s’éteindre. Si vous avez des dollars, vendez ! Achetez des valeurs matérielles réelles. D’ailleurs, les gros bonnets, qui n’ont pas lu Marx, font pourtant ce qu’il a prévu il y a longtemps. Acheter d’abord quelque chose qui tienne en peu d’espace beaucoup de valeur. De l’or. Le cours a augmenté de 20% depuis le début de l’année. C’est un indice de la course au réel qui va prendre la finance à la gorge.
Quand Pedro Páez m’a montré ses graphiques il a souligné que depuis 2006, les USA ne publient plus d’informations sur leur masse monétaire. Pour autant tous les gens sérieux se réfèrent aux chiffres disponibles par les agences économiques qui continuent à savoir que ce genre d’information est essentiel. Ceux là ont vu ce qui vient de se décider. C’est une nouvelle injection massive de dollars qui a été choisie banalement comme solution. La banque centrale, la FED, a décidé de racheter elle-même la dette du pays. Une opération de passe passe. Les bons du trésor ainsi achetés n’ont pas davantage de valeur que les dollars émis en contre partie. C’est la deuxième fois en très peu de temps. La fin s’approche qui verra le système couler dans l’océan de papier qu’il a engendré. La bête s’asphyxie, étouffée dans son venin. Mais soyons honnêtes : de toute façon les USA ne peuvent rien faire d’autre. Le peuple américain est incapable de se désintoxiquer par une méthode maitrisée et collective. Il y sera contraint par la force des évènements. La forme politique que prendra alors cette contrainte sera horrible, faute de parti de gauche en état de relever le gant du désastre. Tel est mon pronostic. Celui sur lequel se base une bonne partie de mon analyse de la réalité internationale. Les USA ne sont pas la solution mais le problème. Qu’il s’agisse d’économie ou de paix qui sont les deux faces de la pièce mondiale qui se joue.
L'emballement de la planche à billets est un phénomène qui finit toujours mal en économie. La dernière fois que les dirigeants de la FED avaient ouvert les vannes à dollars, ils avaient juré que c'était exceptionnel et qu'ils ne le feraient plus à moins d'un risque extrême de déflation, comme en attestent encore des déclarations de son gouverneur cet été 2010. En 2008 la FED avait injecté 1 750 milliards de liquidités au profit des institutions financières et immobilières et des banques américaines, soit presque l'équivalent de la richesse produite par la France en un an ! Et pour soutenir les plans publics de sauvetage bancaire et de relance, elle avait directement acheté des bons du trésor et autres titres de dette d'agences fédérales. En à peine deux ans, le total des actifs détenus par la FED est ainsi passé de 800 milliards à 2340 milliards de dollars. Soit une hausse de 195 %. Cela donne un aperçu de l'ampleur de la création monétaire à laquelle la FED a recours pour acheter ces actifs. On comprend beaucoup mieux pourquoi dans ce contexte les autorités américaines ne publient plus depuis 2006 les chiffres de la masse monétaire en dollars. La FED détient aujourd'hui pour 968 milliards d'euros de titres de dette publique états-unienne … soit plus de 40 % de ses actifs ! 40 % bidon ! C'est dire quelle est déjà la fragilité de la première banque centrale du monde.
Ils ont pourtant décidé maintenant d'aller encore plus loin. Voila un nouveau plan de 600 milliards de dollars supplémentaires de rachats de titres de dette publique d'ici 2011 ! Cela représente 75 milliards par mois de rachats supplémentaires de dette publique. Attention : ils s'ajoutent aux 35 milliards que la FED rachète déjà chaque mois en vertu du précédent programme qu'elle avait annoncé. Résultat, ce sera pour 900 milliards de dollars supplémentaires de dette publique que la FED va acheter d'ici fin 2011. Cela implique un quasi doublement de son exposition sur la dette publique états-unienne. Si la part des autres actifs de la FED reste constante, cela signifie que fin 2011, les titres de dette publique pourraient représenter jusqu'à 60 % des actifs de la FED ! 60 % d’argent bidon comme garantie de la valeur de la monnaie numéro un du monde ! Imaginez la même chose chez les grecs !
Si la FED se mobilise autant c'est que la masse de dette publique des Etats-Unis s'emballe. Début 2010, elle représentait 10 124 milliards d'euros, soit 92 % du PIB américain. C’était « seulement » à peine 62 % en 2007 ! Cela veut dire que cette dette a fait un bond sans précédent de 30 points de PIB en 3 ans ! En Europe on est livré au FMI pour moins que ça ! D’ailleurs la situation des USA est beaucoup plus préoccupante que celle de l'Union européenne du point de vue habituellement rabâché par les pères la rigueur du vieux continent. Là, la dette publique représentait à la même période 73 % du PIB, ou même de la France qui était à 82 % du PIB. Et pourtant ce sont les dettes publiques européennes qui sont attaquées sur les marchés et pas la dette américaine ! On voit ce que valent les soi disant fondamentaux objectifs de l’économie dont on nous rebat les oreilles. Ca ne va pas s’arranger. En atteste le programme de rachat de la FED. A horizon 2020, les prévisions officielles situent la dette publique états-unienne à 21 500 milliards de dollars ! Sans compter avec les 56 000 milliards de dollars de dette sociale non provisionnée. Il s’agit des engagements de retraites non finançables à ce jour par les différentes caisses de retraites américaines. Ca vous dit quelque chose ces caisses de retraite par capitalisation ? Les vieux américains sont ruinés et ils ne le savent pas encore ! Sauf si les européens ou les chinois rachètent des titres des sociétés de retraites par capitalisation d’une façon ou d’une autre….
Une question se pose. Mais où va tout cet argent ? Qu’il soit fictif on l’a compris. Mais pourquoi, alors qu’il est réellement mis en circulation, on n’en retrouve pas la trace dans la production ? En fait, tout part dans la bulle financière, dans la spéculation. Censée prévenir les difficultés de financement de l'Etat et toute déflation de l'économie, cette politique de création de liquidités fictives aggrave en fait le mal qui explique la crise. En effet ce nouvel afflux de liquidités ne profite pas à l'économie réelle. 1 000 milliards de dollars de liquidités sont déjà en réserve dans les banques états-uniennes. En réserve, oui. Ils ne sont pas prêtés ! Pourquoi ?? Faute de projets d'investissements d’une part. Faute d'intérêt des banques pour l'économie productive. Ces masses de liquidités servent donc à alimenter les marchés financiers. Comme la FED rachète elle-même des obligations de l’Etat elle ne les rémunère guère. Normal : pourquoi le ferait-elle vu que le client c’est elle ? Il y a donc un afflux de capitaux sur les marchés boursiers et les marchés dérivés notamment de matière première. Après l'annonce du nouveau programme de rachat de la FED, les principales bourses étaient ainsi euphoriques (près de 2 % de hausse à New-York, Paris, Londres et Francfort), alors que la même journée tombaient des indicateurs économiques réels très négatifs notamment sur le taux de chômage aux Etats-Unis. Et le comble c'est que Ben Bernanke, le patron de la FED, s'est réjoui de cette remontée des marchés boursiers, censée redonner du pouvoir d'achat aux ménages américains !
Cette embellie boursière montre à quel point les bourses européennes sont d'ailleurs déconnectées de la santé de l'économie européenne elle-même ! Car les achats de la FED sont une mauvaise nouvelle pour les entreprises européennes. Elles vont subir de plein fouet la baisse du dollar et la hausse de l'euro qui vont en résulter. Et comme par hasard, en tête de ces profiteurs et spéculateurs boursiers, on trouve bien sûr les banques ! Au sein du CAC 40, les cours de BNP, Société générale et Crédit Agricole ont ainsi grimpé de près de 5 % en une journée. Et alors que l'économie est atone, BNP Paribas a annoncé un nouveau chiffre de profits mirobolants : un bénéfice net de 1,9 milliards d'euros au 3ème trimestre 2010, en hausse de 46 % !
La chute du dollar provoque une envolée toxique de l'euro. Résultat direct de l'emballement de la planche à billets états-unienne, le dollar a reculé face à la plupart des devises du monde. C’est pas bon signe. L'euro a accéléré sa remontée en dépassant les 1,4 dollars. Cela représente une hausse de 20 % par rapport à son niveau de 1,19 dollars en juin dernier. Cela réjouit le rentier. Mais cela renchérit d'autant et de manière catastrophique les prix des entreprises européennes et françaises exportatrices. A notre tour d’ajouter le refrain habituel …. « et donc à terme pour l'emploi ». Cette situation n'a que des inconvénients. Elle ne protège même pas les Etats européens contre les attaques dont font l'objet les dettes publiques. Depuis la semaine dernière, les marchés poursuivent en effet leurs attaques contre le Portugal et l'Irlande dont les taux d'intérêt de la dette continuent de grimper. On va dans le mur en klaxonnant gaiement !
La complaisance lamentable de la BCE est en passe de devenir un argument de notre côté… Complètement alignée sur les USA, la BCE a déployé par l'intermédiaire de son président Jean-Claude Trichet des trésors d'hypocrisie et de langue de bois pour soutenir une politique monétaire dont elle combat pourtant les principes au niveau européen. Trichet a ainsi déclaré jeudi 4 novembre : "je ne dispose d'aucune indication me faisant douter de ma conviction que ni le président de la Réserve fédérale ni le secrétaire d'Etat au Trésor – sans parler du président des Etats-Unis – n'ont adopté de stratégie ou de tactique d'affaiblissement du dollar." "Je n'ai aucune raison de ne pas leur faire confiance. Une fois de plus, j'ai confiance en leur affirmation et dans le fait qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir un dollar fort."
Donc, la BCE pense que le dollar fort est possible avec un surendettement de l’Etat américain représentant des milliers de fois la production réelle du pays. Mais elle pense le contraire à propos de l’Union européenne et de sa monnaie quand un Etat comme la Grèce a une dette représentant le 1% du PIB européen !!! Complaisance invraisemblable vis à vis des Etats-Unis et de leur laxisme budgétaire et monétaire, rigueur en Europe ! Car on pourrait dire a monsieur Trichet pourquoi ne faites vous pas au moins la même politique de rachat des dettes publiques des états que celle des Etats-Unis si vous pensez que cela ne s’oppose pas a une monnaie forte ? Voyons de plus près. On constate alors que le programme de rachat de titres de dette publique de pays européens, commencée en juin, est resté marginal. 63,5 milliards de titres de dette publique détenus fin octobre 2010, soit à peine 3 % des actifs détenus par la BCE. C’est sans effet pour donner de l’air aux Etats européens.
La BCE continue donc au niveau européen de faire de la surenchère dans l'austérité. C’est elle qui pousse pour la mise en place de mécanismes de contrôle et de sanction automatique des politiques budgétaires des Etats. C’est elle qui refuse tout rééchelonnement des dettes publiques permettant de desserrer la contrainte de court terme qui étouffe certains Etats. Au demeurant, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a aussi fait jeudi 4 novembre, deux aveux troublants et inquiétants sur la persistance, voire l'aggravation des facteurs qui ont conduit à la crise financière de 2008 : "Que des établissements financiers soient, mettez les guillemets, accros, aux fonds de la BCE ne correspond pas à une situation normale. Nous réfléchissons en permanence aux moyens de régler ce problème de manière progressive." Et d'ajouter qu'"il y a toujours des inquiétudes persistantes au sujet d'un éventuel retour des tensions sur les marchés financiers". Un mélange de prophéties et de menaces, en quelque sorte.
La guerre des monnaies est ainsi relancée par les Etats-Unis. On va voir qu’il y a sur le sujet deux poids, deux mesures. Quelques jours après la polémique sur la fameuse "guerre des monnaies", cet épisode montre la lourde responsabilité des Etats-Unis dans le creusement des déséquilibres monétaires mondiaux. Mais, bizarrement, c’est la Chine qui est systématiquement montrée du doigt pour sa politique de change jugée trop "nationaliste". La politique monétaire américaine jouit au contraire d'une quasi impunité, à l'échelle internationale. Gageons que c’est en raison de la qualité du respect des droits de l’homme aux USA. Personne ne trouve rien à redire quand les USA pratiquent de manière aussi bestiale qu'aujourd'hui la dévaluation compétitive. Mais la Chine est jugée irresponsable quand elle pilote prudemment le taux de change du yuan. Pourtant c’est elle qui éponge déjà l'essentiel de la dette américaine. Sans la Chine les USA s’effondreraient. Rappelons que la Chine détient à elle seule plus de 2 000 milliards de titres de dette publique états-unienne, soit le quart de celle-ci.
L'autre conséquence de l'emballement de la création monétaire américaine est l'envahissement – et le pourrissement – des économies émergentes par des masses de liquidités dont les banques ne veulent rien faire d’autres que des outils de spéculation pour faire vite des profits de court terme. Pour en maîtriser les risques et même la freiner, les économies émergentes remontent donc leurs taux. Elles renforcent les dispositifs de contrôle de l'entrée des capitaux. Le Brésil vient ainsi de relever à 6 % la taxe appliquée à tout achat depuis l'étranger de titre de dette brésilienne. C'est une manière de se prémunir contre la volatilité de ces liquidités et aussi une forme de défiance face au dollar. C'est aussi un bon exemple des armes dont disposent les Etats pour frapper au portefeuille les banques et autres établissements qui spéculent sur les dettes publiques. Pour avoir d’autres idées de répliques sur ce sujet je renvoie au document du Parti de Gauche « gouverner face aux banques »
« Vivement dimanche ». Drôle d’évènement. Quelle prise de tête pour moi et les miens. On racontera les coulisses dès que je pourrai. Ce qui ressort de tout ça c’est qu’il existe un monde médiatique qui ne fonctionne pas sur le registre du ring ou du catch. Je ne vous dis pas que j’y suis spécialement bien préparé. Mais si je risque un mot sur l’émission que nous avons enregistrée mercredi de treize heures à vingt heures quarante, ce ne sera pas pour la déflorer. Mais pour la situer. Les amis qui me haranguent comme si l’enjeu de l’émission était de faire naître un rapport critique à son sujet se trompent d’objet. La cible de l’émission ce n’est pas Drucker mais ceux qui regardent la télévision et cette émission. Ensuite l’objet n’est pas d’y réciter des tracts mais de faire vivre une idée par l’illustration. C’est un mode particulier d’expression et il est inutile de s’y dérober. Il s’agit d’être contagieux davantage que d’être convaincant. Il s’agit de sortir notre culture de gauche de la marge. De rendre sa façon d’être visible. Voila comment j’ai compris ce que j’avais à faire. Et vous verrez que personne ne m’a obligé à dire le nom de mon chat ni la race de mes serins en contrepartie du message politique que j’ai voulu faire passer. Un message non pour mes amis et partisans mais pour les autres, ceux qui hésitent, ne savent plus, ne veulent plus. Et mon idée ce n’est pas seulement de m’aider moi dans mon combat que d’aider des idées de façons de voir à exister, à être vues. Vous me direz si j’y suis arrivé. Je vous le répète je préfère mille fois une émission comme celle là à ces innombrables pugilats où on me coupe la parole toutes les quarante secondes sur des sujets qui sont rarement ceux sur lesquels on a travaillé avant. Une autre idée fausse est qu’Olivier Besancenot serait en difficulté depuis qu’il serait passé à cette émission. C’est donner à l’émission un pouvoir qu’elle n’a pas. Ni dire en quoi consistent les difficultés d’Olivier Besancenot. Je crois moi au contraire que c’est sa ligne et non sa personne qui est en difficulté.
Un dernier mot. Ne me saoulez plus avec ces histoires de « posture de force tranquille », look de présidentiable, mes cravates, mes dents, mes cheveux, et tout ce bla bla mal digéré de l’imagerie d’Epinal des hommes d’état revus et colorisés par la cinquième République et ses mythes monarchiques débiles. Je suis le bruit et la fureur. Comme mon époque. Et on n’aura besoin de nous que parce que nous sommes incorruptibles, que nos mains ne tremblent pas, que notre manière d’être montre que nous n’avons pas peur. Tout ce qui fait de nous des rustres pour la bonne société fait de nous des valeurs sures pour les nôtres. Surtout quand la plupart de nos donneurs de leçons n’ont pas encore prouvé en quoi ils valaient mieux que nous tous, et que moi s’il faut en parler, sur le plan de la culture, du savoir, de la valeur humaine.
Eh bien ! c'est bien la première fois que je regarderai cette émission. et avec plaisir, en plus !
Et bien ! c'est certain nous attendons cette émission dimanche....il y aura de d audite.!
C'est vrai qu'il y a eu un petit vide... On se demandait où était passé notre Mélenchon...
Bon ! Il n'était pas sous le tapis...
En tous cas, ce texte est génial et on y sent le départ vers quelque chose de grand, de juste, de vrai... pour lequel nous souhaitons le plus colossal essor et une grande réussite.
Un banquet à Figeac ? Mwouais... Un peu vieille République, ça ! Alors que ce texte nous démontre qu'il n'y a plus rien à voir avec l'ère Mitterand... Figeac, maire socialiste (au féminin), taxe d'habitation et taxe foncière énormes par rapport à la petite ville qui fait beaucoup trop pour Aéro-Figeac qui, lui, voudrait tant délocaliser en Tunisie ! Ville en obstruction de circulation, à cause des ponts moyen-âgeux sur le Célé... et qui n'en finit pas de ne pas finir... avec une déviation pharaonique !
Analyse très technique de la situation monétaire mondiale (j'avoue que je n'ai pas tout compris) mais dont on sent bien qu'elle nous explosera un jour dans la g............. !
Pour Drucker, désolé je ne regarderai pas mais j'espère qu'on retrouvera ici les meilleurs moments !
Passionnant !
La volumineuse partie sur la politique monétaire Etats-unienne est tout simplement captivante. Les mécanismes de cette fuite en avant son connus depuis des lustres mais sont ici décortiqués avec talent.
Le problème de cette démonstration est qu'elle est pratiquement impossible à partager.
Nous, on le comprend, on le sait et ces explications s'imposent dans leur terrible évidence.
Mais comment obliger un sceptique à lire ça jusqu'au bout, sans préjugés, sans disqualifier aussitôt cet argumentaire parce qu'il provient d'un membre éminent de la Gauche Radicale qui, normalement, ne comprend rien à l'économie et ne cherche qu'à diaboliser les Etats-Unis dont le rêve américain devient pourtant peu à peu notre cauchemar à tous.
Personnellement, je ne m'en sens pas la force. Ce n'est pas tant que la pédagogie est absente de ce texte, mais on ne peut pas forcer un aveugle à voir. Et il est frustrant de constater que les mensonges et la désinformation sont beaucoup plus faciles à diffuser que la vérité.
Tiens, je vais le relire, juste pour le plaisir.
Merci pour votre éclairage financier (effrayant, mais autant être au courant), merci également pour votre regard lucide et juste sur la façon dont il convient d'aborder "Vivement Dimanche".
En son temps, ayant regardé, pour voir comment s'en sortait Olivier Besancenot, l'émission où il était invité, je n'y avais rien trouvé de déshonorant : l'invité m'avait paru à l'aise et en accord avec son propos - et le lendemain, j'ai entendu des commentaires positifs de la part de personnes a priori peu favorables au NPA et à son porte-parole.
Oui, là comme ailleurs, "il s'agit d'être contagieux". Et pour une fois, l'émission porte bien son nom : j'ai hâte de vous y voir !
En attendant, bonne manifestation à tous !
Merci Jean-Luc pour ces longs développements qui nous éclairent et un merci particulier pour le dernier paragraphe, reste ce que tu es (bien vu le clin d'oeil à Faulkner), l'unanimité est toujours le fruit de malentendus.
Vivement dimanche...
Au fait dans les manifs des copains PS commencent à écouter avec intérêt les titres des cinq grands chapitres développés dans ton livre... il faut parler, parler. Quant à Huchon, quelle insignifiance, il déshonore toute la gauche.
Bravo Jean-Luc !
J'ai bien compris le but de ton passage chez Drucker. Je pense que tu as raison, c'est le meilleur moyen de toucher des gens qui ne te sont pas déjà acquis.
Je vais donc, une fois n'est pas coutume, regarder cette émission, même si chaque fois que je suis tombé sur "vivement dimanche", j'ai pris l'habitude de zapper en me disant "vivement dimanche prochain".
Et pour ton look, ne change rien. D'ailleurs, je me demande bien qui t'a "saoulé" sur ce sujet. Quand on voit le pauvre Hollande se coiffer à la Tino Rossi au prétexte qu'il est candidat en 2012, je le trouve plus ridicule qu'autre chose.
Je voterai pour toi si tu es désigné candidat pour le PG, ce dont je ne doute pas car les cadres du PC doivent bien se rendre compte que tu es bien plus une chance qu'un problème. C'est pour tes idées et ta culture que je le ferai, pas pour ton apparence qui du reste me va très bien.
Bonsoir, Jean-Luc, eh bien, j'ai drôlement apprécié l'explication de l'état de l'économie américaine, merci beaucoup, tu sais très bien expliquer,
Deuxième chose, vu qu'il y a peu d'occasion pour faire entendre une autre voix à la télé, il faut l'utiliser, cette tv, on sait bien le cirque que c'est, mais les trois quart des gens n'ont accès qu'à elle, alors, faisons leur passer un peu d'info sur un autre monde possible.
Certains pensent que les gauchistes sont une bande de furieux incapables de construire une société, hormis comme en Russie ou en Chine, et restent figés sur cette image, peut-être bien que certains vont comprendre autre chose, alors, s'assoir à coté de Michel Drucker et ses petits toutous était une piste à ne pas négliger.
Troisièmement, les hommes tranquilles, dit sereins, (avec quelques tics néanmoins), pesant leurs mots lourds de signification (tout en ne voulant rien dire), la bouche figée en demi-sourire, le débit ralenti (Estrosi, Xavier Bertrand) avec de grosses belles cravates rayées, tous coachés par le même directeur de marketing, c'est sur que ce n'est pas toi, et heureusement !
DSK déconseille la rigueur "dans l'immédiat":
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/04/le-fmi-deconseille-la-rigueur-dans-l-immediat_1435554_3234.html
C'est les Grecs qui vont être contents...
Bravo pour cette analyse sur la chute du dollar. Effrayant mais mieux vaut être lucide. J'attendais aussi mais je suis sûr qu'elle viendra bientôt une analyse sur les accords passés dernièrement entre Sarko et Cameron. Comment peuvent-ils nous engager sur de si longs termes ? Encore une fois toute mon admiration pour l'énorme travail accompli.
Vivement Dimanche donc ! Jean-Luc Mélenchon soyez vous même, lors de l'émission, la vérité est la meilleure chose que les gens ressentent, pour ma part je vais enregistrer comme ça, je ne subirais pas Drucker en live.
Continuez le combat, je suis dans la lecture de votre livre en ce moment.
Courage
Ce billet est instructif,bien detaille mais franchement je n-ai pas les connaissances suffisantes en économie pour porter une critique constructive.
La seule chose qui est évidente se sont les inégalités qui grandissent chaque jour et toutes ces affaires politico-financières, ces ordinateurs qui soudain s'évaporent dans la nature etc... Ce qui devrait nous faire descendre tous dans la rue.
Mais qu'il est difficile de motiver nos concitoyens, tous ces collègues que je tente de convaincre. Une réponse récurrente est " qu'est-ce que tu veux y faire " ça m'énerve...
Enfin merci ton billet nous fait du bien.
Ciao.
Comme chaque fois, parlé ou écrit, c'est clair, précis et puissant dans l'énergie.. J'ai longtemps pensé que l'argent dominait la politique et que tout était bouché, bouclé... J'ai voté à toutes les élections depuis l'existence du front de gauche, pour le parti de gauche et je suis très agréablement impressionné par la sincérité et la grandeur du message illuminée par tes propos. Merci d'être qui tu es, pour tout çà et bonne suite... ensemble.
Bravo Jean Luc pour vos commentaires dans cette société capitaliste à la dérive qui non seulement pollue notre belle planète mais en plus laisse sur le carreau les plus modestes.
- Marre d'une République qui ressemble à une Monarchie.
- Marre de tout ce tralala; du tapis rouge que l'on déroule sous les pas d'hommes et de femmes élus au suffrage universel.
- Marre de tous ces corrompus et donneurs de leçons.
- Marre d'un P.S mou et qui pratique la langue de bois.
Oui nous serons forts car incorruptibles.
Alors vivement Dimanche...
Longue vie à vous J.L.M.
Merci Monsieur Mélenchon,
Cela donne la pêche un pareil texte ! Même si votre analyse de la situation américaine, que je partage, fait froid dans le dos...
Je n'ai pas la télé alors je ne vous verrai pas chez Drucker mais j'approuve votre démarche. Les discours à la Huchon font un tort énorme à notre cause. J'ai du mal à convaincre mes proches (dans la famille). Aolrs, si ce type de prestation permet de diffuser nos idées, tant mieux. C'est le fond qui importe !
En attendant des infos sur votre prestation, j'irai demain à la manif.
Toute mon amitié,
Marc
"Je suis le bruit et la fureur."
J'achète.
@Simon Bolivar, il y a des convergences entre le discours ici proposé et celui depuis des mois ou des années de gens comme Jacques Sapir (articles il y a un ou deux jours dans Marianne), Emmanuel Todd (sur dailymotion on trouvera un débat récent avec Valls... débat passionant non pas à cause (ou malgré) Valls mais parce que ce dernier, dans ses petits souliers, fait tout pour essayer d'avoir l'air d'endosser les idées de Todd mais sans aucune fois endosser le mot "protectionnisme"), Frédéric Lordon (qu'on ne présente plus, je crois), Paul Jorion.
Et ces idées et discours sont depuis pas mal de temps débattus et repris prioritairement sur l'Internet (voir des sites telles que bulle-immobiliere.org, enfin son forum). Donc il y a beaucoup de gens qui, en lisant ce discours, vont à mon envie ressentir une familiarité assez agréable avec ce qui les intéresse depuis le début de la crise. Cela reste certes très peu grand public mais cela résonne tout de même plus qu'on ne peut le penser (à mon humble avis).
(je n'ai mis aucun lien hypertexte vu qu'apparemment ce n'est pas trop favorisé ici.)
Qui donc ici ou ailleurs va encore nous fatiguer avec des arguties concernant « la Posture » alors que, nous nageons dans l’imposture médiatique permanente. Les problèmes de fond sont multiples et, une seule posture s’offre à nous, les affronter de front et sur le fond sans arguties. Inutile donc de se faire repeindre les dents pour l’imposture…
Merci encore M. J-L Mélenchon.
Cher Jean-Luc,Merci pour vos écrits et vos développements si intéressants et convaincants. Depuis que'l'on vous
voit et vous entend un peu plus dans les médias,mon moral remonte ! ne changez rien, restez vous-même ! votre
grande énergie, votre discours éclairé nous redonne espoir ! Il y a encore des possibilités de changements positifs
dans cette "P.... de vie" c'est sûr, je sais pour qui je vais voter ! Viendrez-vous à Nîmes ou Montpellier bientôt ?
Vous me dédicacerez votre livre que j'ai acheté dès sa parution. Surtout ménagez-vous, on a grand besoin de vous! et Vivement Dimanche, avec mon mari nous serons devant notre poste.
Merci pour l'exposé sur les mécanismes qui vont mener dans le mur :-)
Il semble que nos politiques prennent aussi le chemin de l'endettement avec la nouvelle loi Lagarde (75000 euros de prêt personnel au lieu de 21500) en plus à une époque ou de plus en plus de gens sont victime de surrendettement.
Heureux de relire ce blog :-)
Bravo merci, on fait un plat du dimanche chez moi, (une daube au cerf, c'est laurent qui nous fournit, un chasseur ecolo si si) il y aura des partisans le coeur à l'oeuvre commune, on se mets dans le chant les âmes en liesse on allume à 14h, c'est la première fois depuis ces 20 dernières années que je vais regarder ça... Jean luc, et vous les amis, nous tous qui sommes là, on sait que l'on va se battre sans retour cela prendra toutes nos forces immenses et puis grandir ensemble avec le goût sûr d'un monde à repenser, et gagner gagner car c'est là le sens de l'histoire.
Bonsoir Mr Mélenchon,
Heureux de vous relire. Beaucoup de fond dans votre billet. J'avoue que tout cela m'intéresse beaucoup. Je crois moi aussi comme vous qu'il faudra à un moment donné trancher. La situation sociale et économique étant telle, les demi mesures ne pourront plus tenir longtemps. Une France vraiment socialiste et communiste en 2012, ce serait pas mal en pleine mondialisation ! Avant j'étais pour le Modem, mais dorénavant je ne jure que par vous. En 2012 il risque bien d'avoir un Tsunami électoral à gauche en votre faveur. Les gens souffrent trop. Il y a trop d'inégalités dans notre pays et dans le monde.
Amitiés d'un citoyen français qui voudrait avec vous changer ce monde.
Pas un seul mot sur la venue en France du dictateur chinois et sa conspiration commune contre les peuples au travail, avec son homologue français. L'économie est le business sont-ils désormais au dessus de tout, à mon grand désespoir, même au parti de gauche ?
J'espère que Jean-luc vous êtes comme le dit Hugo Chavez : fait d'argile du peuple
http://www.dailymotion.com/video/xfiwxt_chavez-je-suis-fait-d-argile-du-peuple_news
Nous t'attendons demain Jean-Luc, pour la manif, pour le plaisir de la rencontre et (aussi quand même un peu) pour la dédicace ! Quand tu penses que ton livre est ce soit introuvable sur Brive ! La foire du livre y serait-elle pour quelque chose ?
Bon banquet, bonne soirée et à demain matin.
Amitiés.
Cher Jean Luc, je suis content de vous lire à nouveau,
Ces quelques jours de repos n'ont pas forcément du en être, puissions nous vous trouver regonfler de l'énergie qui ressort des messages chaleureux laissés sur votre blog!
Pour la mouvement de grève je suis content de vous lire car je commençais à penser que tout était fini vu les articles sur le sujet dans les médias! Le mouvement devrait exulter et j'avais comme l'impression qu'il s'était dissout comme une goutte de vin dans un verre d'eau. Cette grève et pour moi censé représenté en premier lieu l'opposition à la réforme puis en second lieu l'opposition à ce gouvernement arrogant et prétentieux qui ne pense qu'à sa petite personne toujours d'après ce qui parait dans les journaux.
Pour votre analyse, je ne puis que partager votre fine analyse et observations sur la déroute dans laquelle sont les états-unis. J'avoue comme vous ne pas comprendre le rôle de la BCE à maintenir et baisser ses taux directeur pour avoir le positionnement que nous avons aujourd'hui de l'Euro par rapport au dollar. Bientôt l'argent sera gratuit et il est aujourd'hui vraiment pas cher.
Les Etats unis nous montrent la route du libéralisme dans sa plus belle expression et force de constater que les résultats ne nous réjouissent guère. Vaut mieux être riche dans ce pays que pauvre, et ce n'est vraiment pas ce que je voudrais vivre prochainement en France. La Chine communiste d'aujourd'hui applique une politique capitaliste majeure et ce ne sont pas vraiment pas les villes qui poussent comme des champignons qui m'attirent à l'image de Shangai.
J'habite en périphérie d'une grande ville de France et je peux apprécier les infrastructures et l'urbanisme intégré. Ce que je réprouve c'est que mes 2 enfants en école laïque n'ont jamais mangé de jambon à la cantine! Une très forte proportion de musulman : oui, un maire socialiste : oui. Une école laique où le menu de la cantine est fixé par ses écoliers"
Jean-Luc Mélenchon
Le peuple américain est incapable de se désintoxiquer par une méthode maitrisée et collective. Il y sera contraint par la force des évènements. La forme politique que prendra alors cette contrainte sera horrible
Cette phrase frappe comme un écho au livre terrible que Jack London a publié en 1908 Le Talon de Fer où il décrit la montée et l'instauration du fascisme dans une Amérique en crise. Et où les forces de la réaction utilisent tour à tour ou tout à la fois l'armée, les lois, les terroristes... pour mettre hors d'état de nuire le mouvement ouvrier. A lire ou à relire.
Signe des temps... Le capitalisme pris la main dans son sac de paradoxes : j'ai pu me procurer le jour de sa sortie, les deux exemplaires du livre ("qu'ils s'en aillent tous") que le responsable de la librairie, située dans un quartier de passage un peu chic, avait pris soin de dissimuler, côté obscur, sous les présentoirs, histoire de décourager tout élan gauchiste (?) Comment notre petit libraire résistera-t-il, maintenant que le succès est avéré, aux sirènes du profit maximum ? Passera-t-il commande massive chez l'éditeur... mais d'un livre qui aussi bien, sonne le glas du régime glouton ?...! "Le développement matériel produit ainsi à la fois sa crise et le sujet historique capable de la dépasser en accouchant le sens de la contradiction que ce développement recelait" André Gorz (Métamorphoses du travail)
Votre livre, n'est pas seul du reste, à connaître un franc succès : sans vouloir céder à la logique purement comptable : 25000 visites... c'est selon les syndicats, ou bien ça commence vraiment à chiffrer ?!
Bonsoir à tous,
Pour une fois nous regarderons la téloche ! Rosay à +
"(suite) Une école laique où le menu de la cantine est fixé par ses écoliers voilà quelque qui n'est pas convenable. J'habite en Zep, tout ce passe bien, je trouve le maire super dans les très nombreuses activités proposés, l'intégration aussi, les prof au top. Ce ne sont que des détails, la cantine, mais ce sont des repères, des repères qui prennent leurs racines dans la culture.
Alors, Monsieur Mélenchon, je ne peux m'en remettre qu'à vous, les enjeux de ces manifs sont lourds de conséquences, non seulement il en va de l'avenir des français, mais au delà de çà ce sont les futurs campagnes présidentielles qui se dessinent. et je ne peux dignement me faire représenter par un élu du PS complètement inexistant et incohérent sans aucun programme, ni de la droite, les options restantes... me font froid dans le dos et je n'ose l'imaginer.
La sauvegarde du modèle économique mondial (capitaliste) pourrait passer par cet extrême si rien n'est fait, si aucun autre candidat ne parvient à faire preuve d'authenticité, et je me refuse de l'admettre. C'est pourquoi les espoirs dans lesquels nous portons en vous sont grands. La tache est lourde, comme le rôle.
Faites abstraction des doléances du PS qui n'a aujourd'hui plus que le classicisme de la posture d'opposition de la droite pour convaincre ses électeurs. Il faudrait être le plus apolitique possible sans rechercher la position, De Gaule à réussi ce qu'aucun autre aurait pu réussir, malgré son allure et son physique, c'est bien tout le mal que je vous souhaite.
A très bientôt
Mr. Mélenchon...
Votre succès va grandissant...
Si vous êtes candidat, vous allez faire perdre le candidat(e) du PS (passera pas le 1er tour!)...
Vous allez donc contribuer à faire gagner Sarkozy...
Je vous promets que je ne rêve que du départ de ce mauvais président...
Hé bien, malgré cela, je dis: "allez-y" !
C'est vous dire le degré d'écoeurement que m'inspire la nullité du système en place au PS.
Jen Luc Mélanchon.
Merci pour tous ce que vous faites pour nous, la France d'en bas.
Vous êtes le premier homme politique qui parle au peuple d'une manière compréhensible. Vous dites clairement que nos "élites " sont des vendus et des pourris. Vous nous expliquez comment leur politique va conduire le pays et ses habitants droit dans le mur. Vous n'hésitez pas à seccouer les socialistes. Tous ça me plait.
Je suis membre du PCF, et je ne vois pas parmi nos dirigeants, une seule personne pouvant vous égaler. Pour moi vous êtes LE candidat du Front de Gauche à l'élection de 2012.
J'ai hate d'être à dimanche devant ma télé.
Pour continuer sur la lancée de ce qu'a très bien décrit Jean-Luc Mélenchon.
On apprend en économie que si la masse monétaire augmente plus vite que la production, va se produire un phénomène d'inflation. Depuis trois ans au niveau mondial, la production stagne, et la masse monétaire a été démultipliée par l'ensemble des banques centrales mais surtout par la FED. Et pourtant il n'y a pas (encore) d'inflation. C'est comme si tout l'argent créé avait disparu du monde réel. En fait il se cache dans de nouvelles bulles financières énormes. Le jour où celles-ci éclateront, il est fort probable que l'on assiste non pas à une montée de l'inflation mais à une explosion d'hyper-inflation.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
J'ai pas eu le temps de passer dans une librairie. Vous êtes sûr qu'il va me rester un exemplaire pour moi ?
Bonne manif à tous samedi. Au revoir Jean-Luc Mélenchon.
Bonsoir Jean Luc,
Aux confins de ma Corrèze, aux portes du Quercy, à Collonges la Rouge, ou j'ai le privilège de vivre avec ma famille, entouré de gens vrais, ton analyse pragmatique et clairvoyante sur la décadence de notre société inféodée au capitalisme retentit et fait écho. De ce pays de résistance, de maquis qu'est le Limousin, de nouvelles forces vives de gauche se mettent en mouvement et tu peux compter sur nous, le peuple d'en bas pour labourer notre terre et la fertiliser afin que tes idées y poussent et s'y répandent !
Jean Luc nous sommes en marche derrière toi, et pour commencer nous serons demain à tes côtés à Brive !
Philippe
Vous êtes le bruit et la fureur, d'accord mais ne faites pas comme Macbteh, ne vous perdez pas en route, des milliers de citoyens, que dis-je des millions ! comptent sur vous, votre intégrité, votre persévérance, votre intime conviction politique !
Belle démonstration de ce qu'il adviendra de l'Empire, peut-être ! Qui vivra du dollar périra par le dollar ! Ce n'est pas bon ça, que va-t-il advenir de tous les petits, les démunis... tous ces pauvres gens qui se sont faits berner par les tenants de l'économie et du pouvoir ?!
Drucker, ce sera pour moi une première ! Faut-il que je crois en vous !
Le bruit et la fureur, certes... cette colère sourde, cette révolte que nous sommes nombreux à partager avec toi.
Mais aussi, nous le savons bien, un fond de grande douceur, la sûreté de ton raisonnement, la pédagogie, la force (forcément sereine, et rassérénante, pour ne pas dire tranquille...) de celui décode depuis longtemps ce qui se passe, a foi dans l'homme, et en lui seul, et voue son énergie et sa vie à nous éclairer sur la voie à prendre pour retrouver l'espoir et prendre collectivement en main notre destin.
Merci, Jean-Luc Mélenchon, d'être "le bruit et la fureur", de vous sentir "incorruptible" et sans peur. Merci d'apparaître comme "un rustre pour la bonne société".
Car, c'est nous tous, les gens du peuple, qu'ainsi vous représentez.
Je ne manque aucun de vos billets. Je regarderai dimanche l'émission chez Drucker, ce que je ne fais jamais.
Et, pour finir, merci de votre savoir, de votre culture ---- avec vous nous apprenons toujours quelque chose--- et de votre valeur humaine.
Avec vous.
Pas de souci pour moi j'attendais sagement ce billet, il ne rassure pas sur l'avenir de notre monde pourri de capitaliste. C'est bien pour ça que demain j'irai à la manif pour montrer au président des riches qu'il faudra compter avec nous
Très instructif ce billet.
Excellent billet concernant la catastrophe annoncée de cette mondialisation libérale, toutefois je pense qu'il faut aller plus loin dans la réflexion et le dernier ouvrage de Régis Debray "éloge de la frontière" peut y contribuer utilement.
Il faut remettre des frontières et réhabiliter l'Etat-Nation seule structure viable en mesure de contrecarrer l'idéologie libérale, retrouver la souveraineté dans tous les domaines pour redonner au peuple le pouvoir démocratique.
Primauté de la Loi, de l'ordre républicain sur les communautarismes, restauration de l'autorité de l'Etat dans l'économie par le volontarisme du politique, lutte contre toutes les insécurités.
C'est le peuple que la gauche doit retrouver, ce sera peut être la mission historique de Jean-Luc Mélenchon et du FdG.
Reste à ne pas manquer le rendez-vous avec l'Histoire, Jean-Luc Mélenchon ne doit pas changer mais se présidentialiser s'il veut apparaître comme l'homme du recours et du rassemblement et à mon sens mieux vaut s'inspirer de de Gaulle que de Georges Marchais.
Etre gaullien, c'est dire non et proposer un autre chemin. Dans la Vème République quoiqu'en pensent beaucoup à gauche, on n'a jamais fait mieux.
Haaaaa ! Enfin un nouveau billet. Excellent, instructif et parfaitement vulgarisé, comme d'habitude.
Il devient de plus en plus évident pour un nombre croissant de citoyens de constater et comprendre l’aberration systémique du néo libéralisme et de la financiarisation de l'économie.
Depuis la loi Pompidou de 1973 (pour la France) le pouvoir donné aux banques n'a eu de cesse de nous entraîner dans ce cauchemar digne d'un Georges Romero.
Par la désinformation sur les réalités des fonctionnements économiques (mais pas seulement), avec l'outil que sont devenus les grands médias au service d'un programme de tittytainment , fut inventé une nouvelle forme de panoptisme
Maiiiiiis c'est fini ! Les rois/dieux/démons/branquignoles de la finances, sûr de leur supériorité, n'ont pas vu le peuple s'instruire et s'emparer de la réflexion sur sa condition. Car grâce à certains petits malins on commence à savoir comment gouverner face aux banques.
Je n'ai pas encore lu "Qu'il s'en aillent tous" (plus de sous pour sa sortie, RSA oblige), mais cela ne saurai tarder.
Quand à l’émission de dimanche comme je n'ai pas de télé (c'est pas la faute au RSA, c'est moi qui veut pas/plus) j'ai demandé à ma chérie si je pouvais regarder Drucker chez elle.
Elle a cru à une blague.
A samedi et à dimanche donc.
Effectivement, j'ai lu des commentaires qui vous demandaient d'adoucir votre ton pour ne pas effrayer le bourgeois, ce qui effraierait le citoyen.
Cette posture là, outre le parfum d'imposture, car ne correspondant pas à votre authenticité, aurait également le parfum de l'abdication. je vous encourage donc à garder votre tonitruance, c'est le "bruit et la fureur" qui réveille le citoyen.
"Le mot n'est rien du tout" disait Brassens, ce qui compte c'est d'être "du bon tonneau".
Vous me plaisez Monsieur, et je vous salue bien bas.
"Je parle de ce qui est dans les têtes et dans les cœurs. Les grèves sont en pause, me dit-on, du fait des vacances. Je ne sais pas. A Brive, a l’arrivée j’ai trouvé une manifestation sur le sujet à la gare. " ...
Oui, on a accueilli dignement le train du cholestérol en gare de Brive, Militants syndicaux et politiques...
A 2 ou 3 exceptions prés, ces gens là (ceux qui venaient de Paris avec des badges "auteur") ne sont pas de notre bord, peu de sourires ou de mots sympas...
Et on a réédité ; ce soir, à l'entrée de l'inauguration de la foire du livre... Faudra que je trouve le temps de mettre les photos en ligne... Un signe encourageant, au delà de la fatigue qui a gagné tout le monde, et des petits coups de déprime qui passent vite : on se fait de plus en plus traiter de feignants, injurier par fois... Ils ont peur... Il y a 30 ans que je ne les avait pas vu avoir vraiment peur... quand certains bourgeois de cette France rancie pensaient à enterrer l'argenterie au fond de leur cave... Et ils ont peur, non pas parceque nous sommes forts, mais juste parceque nous ne baissons plus la tête en signe de soumission...
La peur change de camp...
Demain, manif, puis foire du livre,... ils vont continuer à avoir peur...
Toujours et plus que jamais derrière vous, vous Jean-Luc Mélenchon ; ni De Gaulle, ni Marchais, ni X, ni Y, ni Z.
Le bruit et la fureur répondent au bruit et à la fureur... J'allume la télé dimanche. Et à très bientôt au Mans, camarade !
Que se vayan todos.
Un bonjour en passant,
Toujours un vrai plaisir de vous lire.
Et bon courage pour Drucker, un exercice peu gratifiant quant au sens, mais probablement "incontournable" qui doit vous donner bien du souci.
Côté manifs, j'abonde pour une belle manif nationale à Paris; en espérant que demain ne sera pas celle de trop, qui compromettra les chances pour la suite.
Dans tous les cas, ne prenez pas la grosse tête.
y" que se vayan todos".
Camarade Mélenchon, camarades,
Cela bouge tellement à la base, le débat est tellement ouvert, enfin, entre les citoyens où les mots capital, travail, CAC 40, vol etc...fusent enfin, dans de réelles discussions de fond sur des choix de société, qu'en effet, le choix de la prochaine couleur et coupe de cheveux de notre porte-parole semble dérisoire.
A la base de notre pays, les travailleurs; à la base de notre Etre, les tripes; laissons les parler, laissons-le parler, le cheveux en bataille, notre porte-drapeau, et rugir de justice.
A demain dans la manif !
Fraternellement
Emmanuel l'Echassier
Que ça fait du bien de vous lire. Je reprends courage et j'espère que les electeurs comprennent votre message. Continuez à nous informer de la vérité, comme vous le faites.